Loin des textes de lois et loin des dictionnaires, nous souhaitons, par « notre » lexique, traduire notre vision des domaines dans lesquels nous intervenons :
Fabrique :
C’est là où tout se crée, l’endroit où l’intelligence collective et le bon sens guident vers l’intérêt commun. Un endroit où chacun a sa place, où il propose son histoire et propose un futur.
Lieu :
Point de rencontre du passé, du présent et du futur, il est unique et se construit naturellement ou est façonné par la main de l’homme. Chaque lieu a sa propre identité mais revêt une signification singulière chez chaque habitant qui le vit / le croise…
Participation :
C’est un mode de gouvernance qui place le citoyen au coeur de la vie politique du territoire dans lequel il vit. Selon la façon dont on l’étudie, la participation peut être descendante (de l’institution vers l’habitant) ou remontante (les initiatives sont portées par les habitants). Il existe différents degrés de participation, allant de la simple mise en information à une véritable co-production de l’action politique. Aujourd’hui, le devoir de concertation est inscrit dans la loi que ce soit à l’occasion de l’élaboration de documents d’urbanisme ou lors de grands projets d’infrastructures.
Paysage :
C’est le fruit des relations entre l’homme et son environnement. Autrefois considéré principalement par sa dimension esthétique, le paysage est aujourd’hui davantage appréhendé sous sa dimension sociale en tant que résultat des relations entre les hommes dans l’espace. Le paysage est un objet en mouvement, à la fois vestige de l’Histoire et outil de développement pour l’avenir. Il tend ainsi à se rapprocher du terme de territoire et permet d’agir à toutes les échelles des espaces ; du jardin, à l’espace public jusqu’aux grandes entités géographiques.
Urbanisme :
Discipline quia pour objet d’étude et de travail l’établissement de l’Homme dans une forme urbaine. L’urbanisme, appréhendé à la fois par les sciences humaines et les sciences de l’ingénieur, a pour particularité de se nourrir de multiples disciplines : géographie, sociologie, architecture, paysage, ingénierie, droit, sciences de l’environnement, etc. Souvent uniquement abordé sous sa dimension réglementaire, nous voyons l’urbanisme comme un moyen de se questionner sur le territoire, son identité et la façon dont, ensemble, nous pouvons imaginer et dessiner son futur. Urbanisme et paysage sont intimement liés, renvoyant à des conceptions de l’espace différentes mais très complémentaires.
Espace public :
Il est destiné à proposer des espaces de rencontre collective qui n’appartiennent à personne. Or, ces lieux ne permettent souvent plus de répondre à ces usages avec leur aspect de plus en plus « standardisés » par la présence de (trop) nombreux éléments de mobilier urbain et de plus en plus sécuritaire. L’espace public doit être repensé aujourd’hui dans ses formes les plus appropriables pour les habitants et les plus flexibles.
Biodiversité :
Espace et milieux qui concentrent une grande diversité de ressources naturelles, qu’elles soient faunistiques ou floristiques. Dans un contexte de crise écologique, le maintien (à minima) et le développement de la biodiversité est aujourd’hui un des objectifs fort des politiques environnementales. Cette approche permet de vérifier la cohérence de l’ensemble des décisions de gestion et d’aménagement prises sur un territoire.
Agriculture :
Activité humaine qui vise à la production de denrées alimentaires. L’agriculture est un secteur hétérogène avec de grandes différences sur les techniques utilisées (biologiques, industrielles…) et pr la finalité de sa production (de proximité à l’exportation). Aujourd’hui, l’enjeu est de concilier protection de l’environnement tout en assurant une production qui puisse nourrir tout le monde. La crise écologique et économique nous amène à questionner et à faire évoluer notre façon de penser l’agriculture, symbole fort du rapport que l’Homme entretient avec son environnement.
Trame verte et bleue :
Représentation dans l’espace des milieux naturels, qui distingue les milieux aquatiques des milieux terrestres. On y retrouve les notions de niches écologiques, espaces particulièrement favorables à la biodiversité, et les corridors qui renvoient plus à la notion de déplacement des espèces. Composée de haies, de mares, de bosquets, d’arbres isolés, de berges…, la trame verte et bleue prend également en compte les activités humaines et notamment les infrastructures de transport qui constituent souvent des barrières à la trame.